Désarmons leur monde, ambiançons le plurivers !

Deux kéas jouant dans la neige d'Aotearoa (Frozen Planet II)

Les bulles sont faites pour éclater.


Explosions de convivialité !


Seuls les événements font les amitiés. Mais.

Seule l’ambiance, souveraine, les fait perdurer.

Une ambiance emplie d’inclusion et de complicité.


Désarmons leur monde pour faire fleurir l'infinité.

Des myriades de mondes désirables !

Des univers pop à la pura vida.


Voici donc des pistes pour désarmer le mal en dansant !


Sommaire

1. Désarmons leur monde et donnons du plaisir.

2. Ambiançons le plurivers : du buen vivir à l’ubuntu.

3. Snacks nourrissant ton imaginaire.



Désarmons leur monde et donnons du plaisir


Au fond, nous savons ce qu’il faut faire pour un monde meilleur.

Nous manquons simplement d’audace !

Mais.


Nous savons aussi ce qui attise force, confiance et insolence :


  • Encourager.

  • Complimenter.

  • Donner du plaisir.

  • Donner du cash.

  • Désarmer le mal.


Pour le désarmer, commençons par le nommer.

Nommons nos ennemis et leur monde.

Une centaine d’entreprises multinationales détruit la planète.

Ces monstres froids, gris et implacables sont responsables.


☣️ Ils sont responsables de 95% de nos malheurs !

De la souffrance de plusieurs générations.

Passées, présentes et à venir.


Lorsque vous avez mal ou que vos proches souffrent, pensez à encourager, complimenter, donner du plaisir et donner du cash.


Mais pensez aussi à diriger votre colère vers le mal :


  • L’industrie agro-alimentaire (et l’aqua-business). 

Cargill, JBS SA, Tyson Foods, Nestlé, PepsiCo, Coca-Cola, Mars Inc, McDonald’s, Starbucks, Mondelez, Unilever, Danone, Lactalis, Maruha Nichiro, Muyuan, etc. et leur monde.


  • L’industrie chimique (plastiques, pesticides, bétons).

ChemChina (Syngenta), Bayer (Monsanto), BASF, Dow, DuPont, Bunge, Koch, LafargeHolcim, etc. et leur monde.


  • L’industrie extractiviste (fossile et minière).

ExxonMobil, Saudi Aramco, SinoPec, CNPC, TotalEnergies, Adani, Chevron, Gazprom, BP, Shell, CNOOC, Qatar Energy, Rio Tinto, etc. et leur monde.


  • L’industrie destructrice (machines et armes).

Deere, Caterpillar, Lockheed Martin, Northrop Grumman, Raytheon, Boeing, BAE Systems, Thales, Dassault, Mitsubishi, Kubota, etc. et leur monde.


  • L’empire logistique (marchandises, flux et surveillance).

Amazon, Meta, Apple, Microsoft, Palantir, Tencent, Baidu, Alibaba, Megvii, Walmart, Carrefour, Ikea, Maersk, MSC, CMA CGM, etc. et leur monde.


  • Leurs financeurs (systèmes, banques, gestionnaires).

Visa, Mastercard, BNP Paribas, JPMorgan Chase, HSBC, Barclays, BlackRock, Vanguard Group, etc., et leur monde.


🛢️ J’ai choisi exprès celles dont le mal dépasse infiniment le « bien ».

Il existe une abondante documentation de leurs méfaits.

Il suffit de chercher ou de demander.


Des machines, des robots et des esclaves, dirigés par une petite clique d’humanoïdes malfaisants, détruit la planète en la rendant inhabitable. 

Cette infâme mafia massacre les animaux, les plantes, les champignons et les bactéries. Ces groupuscules criminels anéantissent même les esprits, les paysages et la mémoire de nos ancêtres.


Face à leur pouvoir, leur fric et leurs armes,


Trouvons-nous. 

Rencontrons-nous.

Retrouvons-nous.


Peuplons notre monde. Repeuplons-le.


Donnons-nous du plaisir, jouons, dansons !


Screenshot d'un épisode de "Heartbreak High" où Darren dit à Amerie que seuls les serial killers font les choses lentement (niveau relations), en présence de Quinni.

 

Ambiançons le plurivers : du buen vivir à l’ubuntu


Protégeons kinks & désirs en danger !


Multiplions les safe spaces.


Étendons nos zones de confort.


Dilatons les espaces de rencontres...


PLURIVERS. Dictionnaire du post-développement. Editions Wildproject, 2022. 

Ce livre collectif est une encyclopédie de mondes désirables.


« Dans les conversations avec les chefs de village du Pacifique, vous entendrez généralement : 

Les étrangers avaient l’habitude de nous dire que nous devions ‘changer’, puis ils nous ont dit que nous avions besoin de ‘progrès’, et maintenant ils nous disent que nous avons besoin de ‘développement’. Cela signifie généralement qu’ils en ont après quelque chose que nous possédons -soit nos forêts, nos terres, ou ce qui se trouve sous nos terres ; soit nos âmes, notre langue, ou notre culture ; soit notre sentiment de satisfaction à l’égard de notre mode de vie... » 

(Kirk Huffman, anthropologue).


Les « étrangers » évoqués ici sont les groupuscules mentionnés plus haut.

Face à ces machines, voici des pistes :


Buen vivir


Manière de vivre en harmonie parmi les terrestres (comprenant vivants humains et non-humains mais aussi paysages, ancêtres et esprits). Art de vivre prenant différentes teintes et différents noms selon les peuples :


« le suma qamaña des Aymaras, le ñande reko des Guaranis de Bolivie, le sumak kawsay des Kichwas d’Equateur et l’allin kawsay des Quechuas du Pérou. Le shür waras des Achuars d’Equateur et du Pérou et le küme morgen des Mapuches du Chili sont des concepts analogues. »

(Monica Chuji, Grimaldo Rengifo et Eduardo Gudynas, 2022)


Il ne s’agit pas de « bien-être » occidental (ou de « vie bonne » philosophique) mais de vie libre et conviviale impliquant « une ouverture éthique (par la reconnaissance intrinsèque des non-humains et des droits de la nature », ainsi qu’une ouverture politique (par l’acceptation de sujets non humains). » (Idem)


Le buen vivir rejette les séparations binaires occidentales : culture et nature ; civil et sauvage ; politique et intime ; individuel et collectif, etc.


« Le buen vivir accorde une importance considérable à l’affectivité et à la spiritualité. Les relations dans les communautés élargies ne se limitent pas aux échanges marchands ou aux liens utilitaires, mais intègrent la réciprocité, la complémentarité, le communalisme, la redistribution, etc. »


C’est la qualité et la justesse des relations entre vivants qui prime sur les autres types de rapports. Préserver la convivialité exige le plus grand respect pour la Pachamama.


Nous, vivants, sommes interdépendants.

Les peuples andins ont affiné cet art de vivre depuis des millénaires.

Une vie satisfaisante est une complicité complète et fluide.


Le Buen vivir libère les corps en les reliant.

A la Terre - débordant, émotivement.


Comunalidad


« Comunalidad, ou ‘communalité’, est un néologisme qui désigne une manière d’être et de vivre propre aux peuples de la Sierra Norte de Oaxaca et d’autres régions de cet Etat situé au sud-est du Mexique. Le terme a été inventé à la fin des années 1970 par deux penseurs locaux : Floriberto Diaz Gomez et Jaime Martinez Luna. »


« La communauté n’est pas un ensemble de choses mais une ‘fluidité intégrale’ (...) Il s’agit d’une ‘hospitalité mutuelle’. Nous hébergeons la vérité de l’autre tandis que l’autre héberge la nôtre. Nous nous rencontrons dans le ‘compartencia’ (partage), c’est-à-dire la guelaguetza en zapotèque, un principe esthétique communautaire : être avec l’autre dans les moments clés de la vie, partager l’expérience. »

(Arturo Guerrero Osorio)


Éthique de la réciprocité et politique de la communauté, la Comunalidad est aussi un art des relations.


« Dans l’oralité, le Nous est produit sur un sol concret -un suelo- et sous un ciel concret -un cielo-, en un lieu où se trouvent les corps de tous les présents et disparus, chacun avec l’apparence unique qu’il a précisément au moment de la reconnaissance et de l’échange. » (Idem)


Le partage d’expérience a lieu sur un « faisceau de traces » sédimentées, une histoire des corps ayant évolué entre sol et ciel, terre et air, « racine et accord », mythes et décisions concrètes.


« L’assemblée est la forme mise en place par le Nous pour parvenir à un consensus et conclure des accords. (...) Les autorités ne gouvernent pas ; elles fournissent un ‘service’ selon les ordres de l’assemblée : c’est le principe de ‘diriger en obéissant’ de l’Armée zapatiste de libération nationale. »


Lors d’assemblées, locales et communales, des accords sont trouvés et des rôles sont distribués. Diriger peut en être un mais il est moins enviable que soigner ou construire (par le tequio, effort collectif pour le bien commun).


La Comunalidad est aussi une forme de résistance aux autorités étatique et fédérale. Une résistance destituant les administrations en y substituant une autre manière d’organiser la vie.


Screenshot d'un caméléon sur une branche (extrait de Frozen Planet II)


Hurai


« Hurai (« toutes les choses les meilleures ») exprime la logique de transformation à partir de la nature vers les animaux, puis vers les être humains, en accord avec la cosmologie du peuple touvain de Chine. »


🍄 « Par exemple, le champignon Ophiocordyceps sinensis, que l’on trouve dans les zones de haute altitude, a une grande valeur économique et médicale, mais il a rarement été exploité par les Touvains de Chine car ils considèrent qu’il s’agit du protecteur de la prairie et de l’une des sources leur apportant le hurai. » (Yuxin Hou)


Le Hurai correspond à un épanouissement concret mais cosmologique : être heureux implique que le milieu vivant où nous sommes le soit.


Comme nous sommes interdépendants du tissu vivant, la santé et le bien-être dépendent d’un bon équilibre de notre biosphère.


Le Hurai s’atteint donc nécessairement en protégeant les vivants proches de nous.


🍄 « Les chefs de la communauté touvaine, à travers les pratiques de la vie quotidienne et les cérémonies ou les fêtes, éduquent les jeunes à s’impliquer pleinement dans le culte de la nature et le chamanisme, d’une manière qui contraste avec l’éducation scolaire traditionnelle. Grâce à cet ensemble de pratiques, les jeunes perçoivent et comprennent la relation étroite entre les humains et la nature. [...]


Les Touvains et Touvaines entretiennent par exemple la croyance selon laquelle des cicatrices apparaîtront sur le visage d’une personne si les œufs d’oiseaux sont cassés, ou celle selon laquelle les gens souffriront de tics si un arbre vivant est abattu. En ce qui concerne l’exploitation des ressources naturelles, les Touvains de Chine observent scrupuleusement des tabous tels que l’interdiction de creuser la terre en profondeur ou sur de vastes surfaces. » (Yuxin Hou)


🍄 La protection du vivant a besoin de ces tabous.

Nous devons croire à un bonheur cosmologique pour préserver la planète. 

Ces principes se rapprochent de ceux de la biodynamie...


C’est reparti, de la Chine à l’Amazonie ! 🌎🌴🌳


Kametsa Asaike


« Le kametsa asaike (‘bien vivre ensemble dans ce lieu’) [est] une philosophie autochtone de bien-être poursuivie par le peuple ashaninka de l’Amazonie péruvienne. [...]

La kametsa asaike présente deux caractéristiques principales qui remettent en question les conceptions classiques du bien-être :

- Le bien-être subjectif n’est possible qu’à travers le bien-être collectif et le collectif comprend les humains, les êtres autres qu’humains et la Terre.

- Il s’agit d’une pratique délibérée -pour vivre bien, chacun et chacune doit y travailler. » (Emily Caruso & Juan Pablo Sarmiento Barletti)


Pour les ashaninkas, l’individu n’existe pas.

Ou plus exactement : le kametsa asaike forme continuellement un tissu de relations interdépendantes et interpersonnelles, c’est un processus complexe à maintenir.


« Ashaninkas » signifie « nous, la famille » ou « nous, le peuple » !

C’est la mif, la bande, la commu, c’est l’équivalent du « that’s my people ! » ; c’est aussi la notion de home au sens où le kametsa asaike se construit toujours de manière située, , en forêt.


Les ashaninkas comprennent personnes humaines, animaux non humains, plantes, champis mais aussi esprits !


Kawsak Sacha


🌴🌳🌴  « La forêt tropicale vivante (kawsak sacha) est un espace où circule la vie d’un grand nombre d’être divers, du plus petit au plus grand. Ils proviennent des mondes animal, végétal, minéral et cosmique. Leur fonction est d’équilibrer et de renouveler l’énergie émotionnelle, psychologique, physique et spirituelle, qui est une part fondamentale de tous les êtres vivants. »


« Pour les peuples autochtones qui habitent l’Amazonie, la forêt tropicale est la vie. Le monde entier du kawsak sacha possède de l’énergie et symbolise l’esprit humain. » (Patricia Gualinga)


L’organisation et la communication, notamment via kawsak yaku (eau vivante) et les muskuy (visions et rêves), au sein de cette biosphère, sont subtiles et nécessitent un équilibre des puissances très élaboré.

Cet équilibre implique une grande sagesse chez les kichwas.


« L’Allpamama (Terre-Mère) nous donne tout, nous protège, nous nourrit et nous tient chaud. La Terre et la forêt tropicale sont ce qui nous donne l’énergie et le souffle de la vie. C’est d’elles que nous recevons la sagesse, la clairvoyance, la responsabilité, la solidarité, l’engagement et les émotions, qui maintiennent les humains liés entre eux, à leurs familles, à leurs êtres chers, et à ce qu’ils attendent dans le futur comme résultat de leurs efforts et de leurs manières de vivre. » (idem)


Screenshot d'un caméléon, sur une branche, la nuit (étoilée), extrait de Frozen Planet II


Minobimaatisiiwin


« Minobimaatisiiwin, connu dans divers dialectes comme miyupimaatisiiun, bimaadiziiwin, pimatisiwin, mnaadmodzawin et mino-pimatisiwin, est un concept ancré dans les cultures anichinabée et crie, qui transmet l’idée de ‘vivre une vie bonne.’ »


🐻 « Il n’est pas possible d’atteindre le Minobimaatisiiwin sans des relations équilibrées et harmonieuses avec les autres êtres. Des relations réciproques sont nécessaires non seulement entre les personnes, mais aussi avec tous les autres ‘parents’ -animaux, plantes, roches, eau, esprits, être célestes tels que la lune, le soleil et les étoiles, ancêtres et celles et ceux à venir. » (Deborah McGregor)


🦅 Les lois et principes des autochtones anichinabées exigent une coopération globale : nos parents sont (presque) tous les êtres terrestres !


🦫 Cette manière de considérer notre Terre comme peuplée de proches implique davantage de responsabilités mais aussi une plus grande appartenance. Évidemment, cela demande une vaste connaissance de ce qui nous entoure. Une participation engagée au monde.


🦌 « Le concept de ‘vie bonne’ est guidé par les sept enseignements originaux – sagesse, amour, respect, courage, honnêteté, humilité et vérité – pour [...] prendre soin de ses parents, tout comme ces derniers sont obligés de prendre soin de nous. »


🦆 Cette vision holistique, basée sur le soin et l’attention aux autres, est l’exact opposé des notions de « propriété » et de « ressources. »


Le Minobimaatisiiwin donne sens à l’existence comme but et comme éthique : bien vivre, c’est prendre soin de nos relations en reconnaissant tous nos parents. Bien vivre, c’est s’ouvrir à la multitude.

 

Nos proches sont donc nombreux et peuplent le plurivers...


Direction le Bangladesh pour la libération des semences ! 💦


Nayakrishi Andolon


« Nayakrishi Andolon, le Nouveau Mouvement agricole dirigé par des agriculteurs et des agricultrices et impliquant plus de 300 000 unités écologiques domestiques diverses au Bangladesh, se concentre stratégiquement sur la ‘semence’ dans ses pratiques agricoles innovantes. L’objectif est de démontrer la manière shohoj de vivre joyeusement, qui consiste à assurer la régénération écologique et ‘biodiverse’ de la nature pour recevoir de la nourriture, des fibres, du bois de chauffage, des remèdes, de l’eau potable et de nombreuses autres choses répondant aux besoins biomatériels et spirituels de la communauté. » (Farhad Mazhar)


🇧🇩 Les paysan·nes du Bangladesh, via le Nayakrishi Andolon, vivent l’autonomie alimentaire.

C’est une forme spirituelle d’#agroécologie, basée sur une extraordinaire ‘bibliothèque’ commune de semences.


Une séminothèque.


« Dans ses pratiques, le Nayakrishi Andolon célèbre les moments où nous engageons un dialogue sensuel avec la nature ainsi qu’avec nos corps qui travaillent, pour comprendre et transcender les limites de l’intellectualisme abstrait. » (Farhad Mazhar)


🇧🇩 Ainsi, le Nayakrishi Andolon prend le contre-pied du productivisme agro-industriel : contre une agriculture de machines et de propriétés, c’est une paysannerie du vivant partagé.


Il s’agit de privilégier la régénération des sols et l’équilibre des écosystèmes. C’est pourquoi l’usage de produits chimiques est totalement interdit.


« Plus les terrains sont épargnés des produits chimiques, plus on trouve d’aliments non cultivés dans les environs. [...] Les agriculteurs et agricultrices disposant de peu de ressources parviennent à couvrir près de 40% de leurs besoins alimentaires et nutritionnels à partir de sources non cultivées. » (Farhad Mazhar)


Comment éradiquer la faim dans le monde ?


- Bannir les produits chimiques permet la multiplication de plantes non cultivées comestibles. Des terres beaucoup plus riches, vivantes !


- Libérer les semences (des grands groupes agro-industriels) et régénérer les sols permet de donner un accès inclusif à la souveraineté alimentaire.


La souveraineté d’une communauté protège son ubuntu !


Ubuntu


🇿🇦 « L’ubuntu est un concept d’Afrique australe qui signifie ‘humanité’. L’humanité implique à la fois une condition d’être et un état de devenir. » 


« Ubuntu est dérivé d’expressions proverbiales ou d’aphorismes que l’on trouve dans plusieurs langues d’Afrique, au sud du Sahara. Dans les langues ngunis des Zoulous, des Xhosas et des Ndébélés, qui sont parlées en Afrique du Sud, ‘ubuntu’ dérive de l’expression ‘Umuntungumuntungabanye Bantu’, qui suggère que l’humanité d’une personne s’exprime idéalement dans la relation avec les autres et constitue, à son tour, une véritable expression de son statut de personne : ‘Nous sommes, donc je suis.’ »

(Lesley Le Grange)


L’ubuntu désigne ainsi notre condition de vivant : évoluant en se liant.


L’individu n’existe pas car nous ne sommes une personne qu’à condition d’être en relation avec les autres vivants. Interdépendances.


🇿🇦 « L’ubuntu véhicule l’idée que l’on ne peut pas se réaliser ou s’exprimer en exploitant, en trompant ou en agissant de manière injuste envers les autres. Être capable de jouer, d’utiliser ses sens, d’imaginer, de penser, de raisonner, de produire des œuvres, d’exercer un contrôle sur son propre environnement n’est pas possible sans la présence des autres. L’ubuntu représente donc la solidarité entre les humains, ainsi qu’entre les humains et le monde plus qu’humain. » (idem)


Ubuntu est donc une alternative à l’humanisme occidental.

C’est une éthique du geste juste où la liberté est une affaire de communication. Il n’y a de liberté que collective et cosmique.


Commune condition des vivants créant leurs mondes.


Screenshot d'une main de chauve-souris vue à travers une plante (extrait de "Our Planet", Netflix)



Snacks nourrissant ton imaginaire


PLURIVERS. Dictionnaire du post-développement. Editions Wildproject, 2022. 

Ce livre collectif est une encyclopédie de mondes désirables.


Frozen Planet II (BBC Earth, 2022)

Série documentaire montrant les vivants en terres glaciaires.

Images 1 (des kéas), 3 et 4 (des caméléons).


Heartbreak High (Netflix, 2022).

Série australienne queer nous immergeant dans un monde désirable, celui où les amitiés se font, se défont et se transforment.

Image 2


Le mystère des rivières volantes d’Amazonie (Arte, 2021) : l’importance fondamentale du cycle biotique de l’eau, liant les forêts au ciel.


Les Wampis protègent le cycle de l’eau sud-américain.


Sainte-Soline : bataille pour protéger l’eau des Deux-Sèvres.

Allons plus loin : https://lundi.am/Quelques-lecons-de-Sainte-Soline


La Clusaz : ZAD victorieuse protégeant une forêt alpine.


Stratégies du “Mouvement Climat” occidental en 2022...


Just Stop Oil : à la pointe de la communication et des actions inventives.


La plus grande zone océanique intégralement protégée au monde est au large de Hawai’i : la pêche y est interdite et le vivant s’y épanouit !


Une ZAD aborigène dans le Queensland et une autre en Amazonie.


Le vivant est l’équilibre le plus parfait entre fluidité et viscosité.


Conclusion

Il existe 3 manières de voyager :


  • Visiter : organiser l’espace-temps. Timelines confortables.

  • Enquêter : diriger notre énergie. Curiosité, recherche. Ailleurs.

  • S’aventurer : s’ouvrir à des mondes différents. Danser l’espace.


Ces 3 façons d’avancer sont complémentaires.

Elles nous permettent d’agrandir notre imaginaire.

Ambiançant nos plurivers !