Pour un monde culinaire bio et convivial.
Être copywriter, c’est trouver les bons mots pour faire advenir des mondes meilleurs.
Je ne pourrais pas écrire pour Total, Amazon ou BNP Paribas. Ni pour Nestlé ou Coca-Cola.
Ce sont des exemples car la liste est longue. Les mondes auxquels je crois sont ceux du vivant.
Ce sont les réserves de vie sauvage. Les réseaux de paysans. Les ZAD. Mais aussi Ethiquable...
Préserver la biodiversité. Protéger les habitats.
Communiquer sur les liens vivants qui nous font, nous défont et nous traverse.
Une planète Terre respectée et désirable. Pour tou·tes.
« Face aux lobbys des puissantes multinationales qui veulent s’approprier l’alimentation du monde, vous devez chacun dans votre lieu, écrire une cuisine éthique et joyeuse. » (Hugo et Olivier Roellinger)
Une révolution éthique, durable et conviviale
Dans de nombreux domaines, heureusement, les choses changent et les mentalités évoluent.
C’est le cas, notamment, dans le monde culinaire. #greenfood
Les restaurateurs font face à des conditions critiques inédites. La pandémie a accéléré les mutations du secteur tout en confirmant de grandes tendances. Face à l’urgence de restaurants fermés, la remarquable résilience du monde de la restauration est à saluer.
Mais les solutions transitoires (livraison, click&collect, food trucks, services traiteur, cuisinier à domicile, pop-up restaurants, etc.) ne sauraient faire oublier la nécessité de la convivialité.
Partager un bon repas, des rires et des conversations. Renforcer des liens et faire éclore des idées. Du sens à boire et à manger. Bref, la convivialité des restaurants épanouit notre créativité.
Cependant, au-delà du réenchantement et de la joie donnée par ces lieux de vies, au-delà de l’expérience plaisante, nous demandons aussi un engagement éthique.
De
nombreuses équipes culinaires s’y attachent et militent déjà pour une gastronomie
durable, plus juste et respectueuse des terroirs. Le guide Michelin
décerne, depuis 2020, des étoiles
vertes et a récompensé, pour la première fois en 2021, un resto bio
et végan. Amplifiant
ainsi la démarche du guide belge We’re
smart et de la communauté Ecotable.
Néanmoins, il ne s’agit pas seulement de proposer une gastronomie bio, plus végétale et locale, mais aussi de mettre en avant une cuisine inclusive, solidaire et horizontale.
Si de plus en plus de chef·fes développent leurs jardins et potagers, parfois en permaculture, il ne faudrait pas occulter la qualité des relations avec leurs fournisseurs (artisans et producteurs).
Ce qu’on pourrait appeler « gatrautonomie » et « bistrautonomie » alimentaire ne suffit pas : un restaurateur ne saurait vivre en autarcie. Le restaurant doit prendre en considération son biotope local et chérir ces liens avec les animaux humains comme non-humains.
Un monde culinaire plus juste et inclusif
Dans son Observatoire de la gastronomie, publié en janvier 2021, l’équipe de La Liste fait le pari d’un rebond hédonique. Si on prend les « années folles » (ou roaring twenties) comme référence, il est fort possible que la sortie de la pandémie se manifeste par une faim de plaisirs partagés.
Une avidité de rencontres. Des bistros ludiques. Des gastros plus authentiques.
Mais pour que l’expérience du client soit simultanément enivrante et éthique, encore faut-il que le monde de la food soit prêt. Dans Eater, un restaurateur appelle à la fin du système hiérarchique hérité des brigades et de la discipline d’Escoffier. Destituer la domination masculine et combattre le racisme systémique, cela commence dans les cuisines.
Un monde culinaire local, horizontal et inclusif semble aussi indispensable que le respect et la protection des espèces vivantes. La qualité et la force des liens ne s’arrête pas devant les fourneaux. Avec la tendance des cuisines ouvertes, chacun sent très vite si le resto est convivial ou s’il tente de dissimuler ses traditions militaires.
Qui a envie de manger dans une caserne ? En finir avec les abus. La pression. Le culte de la personnalité.
Un restaurant devrait toujours être une coopérative s’inscrivant dans un écosystème solidaire.
Le copywriter a un rôle à jouer dans cette révolution éthique.
La communication a pris une importance cruciale (voire vitale) pour les restaurants, producteurs et artisans.
Concevoir les bonnes accroches, créer les histoires qui touchent, trouver les mots justes.
Amplifier ainsi toutes les initiatives du monde de la food favorisant le vivant.
Des mondes meilleurs, ce sont ceux d’espaces où les mots sont doux et les relations tendres.